Fred, novice en sensations de glisse dans les airs - Portraits | Plaisir du Sport En Alsace
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Fred, novice en sensations de glisse dans les airs

Pour Frédéric, 38 ans, de Sainte-Marie-aux-Mines (68), rien de tel que d'évoluer en pleine nature, dans la montagne. Après avoir apprivoisé dès son plus jeune âge les sentiers pédestres puis les pistes de VTT, le voici farouchement déterminé à réussir à dompter les airs.

Grâce à un an d'initiation en école de parapente, il saute désormais depuis les hauteurs du Treh (Markstein, 68) avec plus d'aplomb que jamais et ambitionne de continuer sa progression, pour maîtriser la pratique de la voile aérienne et jouer à planer, au gré des courants d'air, avec l'aisance du faucon.

Portrait d'un petit gars un peu timide mais énergique et volontaire, qui trouve dans l'expérience du parapente le moyen d'une évasion complète, et l'expression d'un dépassement de soi.

 

Le besoin de bouger

Fred et le sport, c'est toujours allé de soi. "Déjà quand j'étais petit", explique-t-il, "je partais marcher avec mes parents. Avec mon frère, on était tout le temps dehors. Le cadre de Sainte-Marie-aux-Mines se prêtant particulièrement à de nombreuses escapades en pleine nature, nous y consacrions tout notre temps libre."

Cyclisme, VTT, bicross, cyclotourisme, course à pied, ski alpin l'amènent à être à fond dans le sport. "J'avais ça dans le sang : il fallait que je bouge !" Après le lycée, Fred s'engage dans l'armée pour satisfaire ce besoin de dépense physique. Et après l'armée, il continue à bouger : "je faisais 2 500-3 000km de vélo par an, parfois je partais faire 80km-100km avec trois cols, le tout en moins de 4h". Il organise également des marches avec ses amis, où l'effort et la convivialité sont de mise, termine le marathon de Monte-Carlo 2008 en 4h06, et bien d'autres activités encore.

Arrive une période moins faste, où Fred commence à cumuler quelques petits soucis de santé. Il se dit que ça va bien d'être tout le temps dans le rouge et se met à chercher une activité un peu plus "cool". Se rappelant avoir participé à un stage de parapente, alors qu'il avait 18 ans, il se rapproche de l'école de parapente de Breitenbach - et se sent pousser des ailes...

 

2013 : l'année de la remise en question, et du décollage dans une nouvelle activité pour Frédéric.

Décollage hors de la réalité

Le parapente amène notre sportif à découvrir une expérience nouvelle et enrichissante.

"C'est une discipline qui demande de la préparation et de la concentration", explique Fred. "On fait le vide dans sa tête pendant les dix minutes que dure le saut. On ne peut pas être dans la lune à ce moment-là, il faut être attentif à ce qu'on fait." Une méthode, peut-être, d'ancrage dans la réalité qui produit indéniablement son effet : "cela permet de sortir de la notion de temps, d'urgence, des soucis matérialistes. Il n'y a plus que le vol qui compte ; c'est un bol d'air qui permet de décompresser - on évacue tout !"

Il aura fallu une année de théorie et de pratique avec son club, Grand Vol, à Breitenbach, pour que Fred réussisse à réaliser son premier vol seul. Dans son parcours, il explique que "la première année d'école de parapente est la plus importante. On y apprend les bases de la pratique, l'utilisation du matériel, l'importance des conditions atmosphériques (sens du vent, forme des nuages, ...), ainsi que toutes les connaissances réglementaires nécessaires." Des bagages théoriques et pratiques indispensables, car dans cette discipline, Fred souhaite s'amuser sans pour autant prendre de risque.

Depuis octobre dernier, Fred est autonome dans le saut en parapente.

S'abreuver de sensations - sans jouer avec le feu

En effet, si Fred a toujours aimé les sensations de glisse (en ski) et de descente (en cyclisme), il admet que "la sécurité passe avant tout le reste".

En parapente, sa progression est guidée par ce fil conducteur essentiel : "j'y vais doucement, car j'ai besoin de prendre confiance".

Ainsi, ce qu'il préfère, c'est planer dans des conditions calmes. "Je n'aime pas quand il y a des turbulences, je ne considère pas que le parapente soit associé automatiquement à des sensations fortes", indique-t-il.

Au démarrage du saut, "il y a parfois de l'appréhension. Après 40 vols effectués en 2014, il m'arrive encore de ne pas réussir certains décollages en raison d'une fraction de seconde d'hésitation." Une sensation qui a été encore plus palpable "la première fois que j'ai sauté : c'était délicat car il y avait quelques turbulences. J'ai eu des frissons, mais c'était un beau spectacle !" se remémore-t-il.

Une fois là-haut, Fred avoue n'avoir pas envie d'atterrir : "on a envie de rester dans les airs le plus longtemps possible, de se laisser aller et de planer comme la buse, un oiseau qui me fascine."

Prendre son temps pour prendre confiance : le b.a.-ba de la pratique selon Fred.

Partager sa passion avec les autres - et aller toujours un petit peu plus loin

Même s'il reste un long apprentissage à mener avant de savoir utiliser les thermiques, de réaliser des vols sur de la distance, ou de jouer avec les nuages, ses connaissances actuelles suffisent à Fred. Désormais, il part volontiers, lorsque les conditions le permettent, faire un petit "plouf" avec quelques camarades de jeu. L'effet de groupe lui sert de levier dans sa motivation, car l'aventurier des airs a parfois encore besoin de se sentir encouragé.

Afin de suivre sa progression, Fred a reçu un passeport de pilote en delta/parapente de la Fédération Française de Vol Libre, qu'il complète avec soin. Son idée est d'évoluer progressivement et de passer les six niveaux, et les différents brevets afin d'acquérir la maîtrise de la voile. Car il a des projets ambitieux : "j'aimerais, un jour, réussir à monter jusqu'au plafond (la base des nuages). Je sais que ça se fera avec le temps. J'aimerais aussi décoller depuis l'Aiguille du Midi, ce qui représente un saut de 2 500m de dénivelée. Ou encore traverser le lac d'Annecy..."

Le parapente, c'est effectivement un sport qui peut amener à réaliser de beaux voyages. Pour le moment, pour Fred, le voyage n'a besoin d'être ni long, ni lointain - le parapente lui apporte tout ce qu'il lui faut dans sa vie actuelle : du calme, du plaisir, de l'évasion - et le moyen de prendre à chaque fois un peu plus confiance en lui-même. 

Comme le dit la chanson de The Script "Superheroes", Fred est en train de devenir un "super-héros qui apprend à voler". Alors bon vol Fred, et peut-être à bientôt : nous les pieds sur Terre, et toi dans les nuages.

 Prendre son envol, et laisser les vers de Lamartine trouver tout leur sens : "Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours"...


Les règles essentielles pour bien démarrer en parapente :

  • La règle numéro un est d'apprendre auprès d'une école/club, car il faut au préalable intégrer des connaissances en mécanique du vol, aérodynamique, météorologie, aérologie, en pilotage, en réglementation de l'espace aérien...
  • Il est essentiel de savoir que ça va prendre du temps - "un temps qui est variable en fonction des individus", explique Fred. Car chaque personne assimile différemment les connaissances théoriques, pratiques, et l'appréhension est gérée différemment d'une personne à l'autre. Comme le confirme le réseau des Ecoles de la Fédération Françaises de Vol Libre (EFVL), "trois cycles balisent la progression du pilote : brevet initial, brevet de pilote, brevet de pilote confirmé. Si le premier ne dure que le temps de deux ou trois stages, les deux suivants peuvent s'étendre sur plusieurs années, au rythme de la pratique."
  • L'EFVL précise encore : "l'ensemble des compétences nécessaires à une pratique réfléchie, responsable et sécuritaire est partagée tout au long de la formation en quatre domaines à la fois distincts et indissociables : l'analyse, la technique, le mental, le cadre pratique."

Les six niveaux de la progression française sont les suivants :

  • Niveau blanc : découverte de l'activité et manipulation de matériel. Objectif: être capable de préparer et de piloter son aile au sol.
  • Niveau jaune : petits vols en pente école. Objectif : être capable, en pente école, de respecter un plan de vol simple avec une aile grand vol.
  • Niveau orange : premiers grands vols. Objectif : être capable de réaliser un grand vol avec assistance en conditions calmes.
  • Niveau vert (brevet initial) : premiers pas vers l'autonomie sur site connu en conditions calmes. Objectif : être capable de voler sans assistance technique en conditions calmes sur site connu avec du matériel adapté.
  • Niveau bleu (brevet de pilote) : autonomie sur sites en conditions variées. Objectif : être capable de voler sans assistance sur différents types de sites et en conditions variées. Être capable d'exploiter les conditions du jour.
  • Niveau marron (brevet de pilote confirmé) : optimisation du pilotage. Objectif : être capable d'analyser et d'exploiter les conditions afin de se déplacer. Le niveau marron donne accès aux compétitions.

Pour vous renseigner sur l'activité et vous rapprocher de professionnels, voici quelques liens incontournables :


L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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Cet article a été commenté 7 fois

De : kuhn, le 15/12/2014 à 17h03min13s |
Magnifique article une sacrée journaliste bravo
De : kahn m, le 15/12/2014 à 17h14min14s |
bluffer bravo
De : Neyret, le 15/12/2014 à 17h37min49s |
Très beau parcours! Cela donne envie!
De : Martine, le 16/12/2014 à 14h53min54s |
Un grand bravo à Fred que j ai rencontré à l occasion de randos vosgiennes sur un site de sorties amicales. Il trouve son équilibre dans ce nouveau sport. Martine
De : Alex, le 17/12/2014 à 17h36min54s |
Bravo a ce cher Fred, qui nous emmene dans différents sport....et toujours en equipe !
De : Christophe, le 05/02/2015 à 19h38min26s |
Encore un article qui me fait rêver,bravo fred et bonne chance pour la suite,cela me fait bouillir d'envie de plus cette école de breitenbach m'inspire confiance
De : schoelcher, le 28/03/2015 à 15h35min35s |
bravo fred et bonne chance pour la suite
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