Olivier : finisher du marathon de Strasbourg - Portraits | Plaisir du Sport En Alsace
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Course à pied
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Olivier : finisher du marathon de Strasbourg

Olivier a 41 ans, il travaille en tant qu'agent de maîtrise chez Behr à Rouffach.

Il court régulièrement en compétition, pratique par ailleurs la natation et souhaite se mettre plus sérieusement au vélo de route à partir du printemps prochain, pour profiter de la complémentarité entre les deux sports - et améliorer ses performances en course à pied.

Il a participé le 28 octobre dernier au marathon de Strasbourg, et a franchi avec émotion la ligne d'arrivée.

Jeu de questions-réponses :

- Comment s'est passée la préparation pour le marathon de Strasbourg ? As-tu suivi un plan d'entraînement spécifique ? Avec quelles étapes, quel déroulé, quel objectif ?

La préparation du marathon représente pour moi la partie la plus difficile. J'ai suivi un plan d'entraînement que j'ai trouvé dans un magazine de running. C'est un plan qui est prévu sur 10 semaines avant l'épreuve, dans lequel j’ai intégré 2 semaines de « dérapage » pour diverses raisons (maladie, impératifs professionnels, etc...).

J'ai choisi un plan avec un objectif de 3h30. Pour moi, c'était important c'est de le suivre à la lettre, avec en gros une alternance d'entraînement en endurance et en fractionnés (travail du cardio). Cela représente environ une sortie tous les 2 jours et au fur et à mesure que les semaines passent une sortie longue le dimanche qui commence à 1h40 en début de préparation pour finir à 2h30 deux semaines avant le marathon.

En calculant rapidement une moyenne, on arrive à un total compris entre 40km et 55-60km/semaine.

Il est également très important de respecter les jours de repos demandés. Il est aussi conseillé de faire un semi-marathon 1 mois, 3 semaines avant le marathon, ce que j'ai fait (semi-marathon de Belfort le 23 septembre).

Marathon_de_Strasbourg


- Qu'est-ce que ça a représenté pour toi, ce marathon ? Est-ce un défi personnel (tenir la distance, réussir un temps...), une étape dans un programme plus important, une dernière grande course avant l'hiver ?

Pour moi faire un marathon était un objectif personnel à la base. Et puis on m'a toujours dit : « Le premier marathon, tu t'en souviens toute ta vie ».

Donc, pour mes 40 ans, j'ai décidé de faire Le marathon de Paris le 15 avril (un grand marathon : plus il y a de monde et moins on remarque si on n’est pas bon !!). J'ai donc fait le marathon de Paris avec une ambiance indescriptible et des émotions incroyables. Le jour qui a suivi, je me suis dit qu'il fallait que je fasse un marathon par an. Mais peu de temps après, j'apprends que, le 28 octobre 2012, il y a le premier marathon de Strasbourg...! Je ne pouvais pas laisser passer ça... Faire le premier marathon de Strasbourg ! Je pourrai dire plus tard que j'y étais, au premier...!

Donc voilà : en 2012, à quasiment 6 mois d'intervalle, j’ai été finisher de deux marathons !


- Pendant la course, juste avant, juste après : quelles ont été tes sensations, qu'est-ce qui t'a paru particulièrement difficile, ou au contraire très facile ? En quoi penses-tu que ta préparation t'a aidé ?

Juste avant la course, heuuu… on n’pense à rien ou à pas grand chose... Mais les jours avant et particulièrement le jour avant on pense à plein de choses : on n'est pas en forme, on a peur, on est rempli de doutes, la pression monte (on va courir avec des collègues de boulot, faudra être fort - ne pas baisser les bras !…). Et surtout on voit que, dehors, il neige toute la journée et que la météo du marathon prévoie -3°C. Là, c'est un doute supplémentaire sur la tenue de course (et ça jusqu'à 10 min avant le départ – je ne savais pas encore si je gardais le bonnet pour courir ou pas - finalement, j'ai pris la casquette....)

Pendant la course, franchement tout va bien, je n'ai pas trop mal, un bon rythme, jusqu'au 32e km j’ai même de l'avance sur mon planning – pourtant, à partir du 32e km : j'ai l'impression que c'est comme quand on rêve qu'on veut courir mais qu'on n’arrive pas à avancer, je n'ai plus de jus, même si je ne ressens aucune douleur (certainement le froid qui m'a un peu anesthésié les jambes !!).

C'est là que le mental intervient, la volonté de réussir coûte que coûte, qui m'a emmené jusqu'au bout de ces 42,195 km.

Une des grandes difficultés du parcours a été en Allemagne : un vent glacial de face sur 15/20 km et très peu de personnes pour nous encourager.

En fait la préparation apporte aux coureurs le sentiment d'affronter le marathon plus facilement, d'avoir ce "mur" des 30 km le tard possible ou de faire en sorte qu'il soit ressenti comme le moins douloureux possible. Elle fait également travailler le mental, parce qu’elle se fait par tous les temps, par tous les états de fatigue, etc... Ma préparation m'a beaucoup apporté, et pour moi elle est indispensable pour faire un bon marathon.


- Qu'est-ce qui t'a permis d'aller jusqu'au bout ?

>Il y a d'abord le soutien de ma famille : femme, enfants, sœur, parents, etc... J'étais venu avec certains collègues de boulot, aussi. Sans compter tous ces anonymes qui t'encouragent le long du parcours, qui t’appellent (Ndlr. les prénoms sont inscrits sur les dossards des coureurs) te disent : « allez Olivier vas-y... courage », alors que tu ne les connais même pas, ça fait chaud au cœur…

Et tous ces enfants, haut comme trois pommes, qui attendent que tu leur tapes dans la main au passage...

Le mental a été très important, d’autant que j’avais fait déplacer du monde pour venir me voir, je ne pouvais donc pas me permettre de m’arrêter avant la fin.

Un moment très fort : mon fils de 11 ans, Hugo, a fait les 200 derniers mètres avec moi, il a passé la ligne d'arrivée avec moi – c'est très fort comme moment... Juste avant, au panneau 41 km, j'ai senti l'émotion me gagner, au panneau 42 km les larmes de joie coulent, et finir en passant l'arrivée accompagné de son fils, c'est juste énorme...

OG
- Et pour conclure

Pour résumer, je suis content d'avoir couru ce marathon de Strasbourg (LE premier marathon de Strasbourg).

Je l'ai réalisé en 3h39m40sec, et, pour l'anecdote, j'ai fait mes 2 marathons avec seulement 3 secondes de différence (marathon de Paris : 3h39h37sec) - incroyable, non ?

Un petit bémol concernant l'organisation : même si je n'ai pas été concerné, plusieurs dizaines de personnes ont loupé le départ (encore aux consignes des sacs) et on a eu des seaux d'eau avec des éponges tous les 5km (alors qu'il faisait -3°C donc pas trop besoin) et les boissons ultra froides, beaucoup de personnes n'ont rien bu sur toute la distance, et aucune boisson chaude à l'arrivée.... Mais c'était le premier marathon, on ne va pas être trop exigeant non plus...

Quant au parcours, il était majoritairement agréable, très roulant, sans grosse difficulté. Je regrette juste de ne pas avoir eu plus de passages dans la ville de Strasbourg.

Au final, je ne garderai de ce marathon que le meilleur, et je suis vraiment fier d'avoir fait un marathon chez nous en Alsace.


Pour retrouver plus d'informations, vidéos et photos sur le marathon de Strasbourg : http://www.marathonstrasbourg.eu/


L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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