Olivier - coureur, nageur et désormais XL-triathlète - Portraits | Plaisir du Sport En Alsace
FB Instagram
Rêver, vibrer, s'épanouir par une lecture différente du sport nature et outdoor en Alsace !
Bandeau accueil
Bandeau accueil
Bandeau accueil
Portraits solo
Triathlon
Olivier_1.jpg

Olivier - coureur, nageur et désormais XL-triathlète

Certains sportifs ont la chance de cumuler performances physiques, capacités intellectuelles, et "élégance sociale".

Olivier, sans aucun doute, fait partie de ces profils de Superman.

Son kryptonium à lui, c'est le sport, notamment la natation et la course à pied. Une activité physique grâce à laquelle il se sent, à 48 ans, parfaitement épanoui, et qui le mène toujours un peu plus loin.

Comme de s'essayer en septembre dernier au triathlon grand format.

Portrait d'un modèle de quasi-invincibilité.

OP

(Olivier, sur une de ses courses préférées : celle des crêtes vosgiennes)

Une fontaine de jouvence

C'est un fait : Olivier respire la joie de vivre. Avenant, souriant, il confie n'avoir jamais cru pouvoir "se sentir aussi bien après 40 ans".

Il se dégage tellement d'énergie chez Olivier qu'on a un peu de mal à s'imaginer qu'il est réellement co-gérant d'une société d'expertise-comptable à Colmar (mais rappelez-vous : Superman lui-même avait besoin d'une couverture de soi-disant journaliste...)

Doté de super-pouvoirs jusqu'au bout, Olivier sait mettre de côté tout ce qui pourrait l'empêcher d'avancer.

La maladie ? "Je ne connais pas".

Les blessures ? "J'ai la chance de n'en avoir jamais eu".

Un état d'esprit en mode super-positif lié de très près au sport, qui l'a aidé à dompter son stress, à repousser ses limites - et accessoirement à vaincre quelques kilos.

Pourtant, s'il a un passé sportif depuis toujours : "football pendant l'enfance, puis tennis, squash et ski nautique en compétition - je pratiquais aussi déjà la natation et le ski en complément", la compétition l'a souvent conduit, de rage, au bord des larmes - alors qu'il cherchait tout au contraire un éxutoire.

C'est après ses études, avec l'intégration dans l'armée, qu'il trouve la clef. Son grade d'officier le pousse à avoir un comportement exemplaire - il court et marche énormément, et perd 9 kg en 3 semaines. "C'est ça qui m'a donné l'élan" affirme-t-il.

La course à pied rentre définitivement dans sa vie avec la rencontre déterminante d'un coureur, Pascal, qui l'invite à se joindre à un petit groupe d'entraînement "sans esprit de compétition, juste pour le plaisir". Alors qu'au début, Olivier a "la sensation de gêner" (parce qu'il ne court pas assez vite), il se met très rapidement à trottiner devant tout le monde... Et prend goût aux challenges, avec la première édition des mini-crêtes qu'il termine en 1h27 le 31 août 2006.

Les courses s'enchaînent alors crescendo : "et j'en fais tous les ans de plus en plus".

Prendre des risques pour défier ses propres peurs - et aller plus loin

Pris dans cette spirale ascendante, Olivier progresse vite, très vite. "Je me suis fixé des objectifs toujours plus lointains, toujours plus difficiles. Losque j'ai passé le cap des 20, puis des 30km de course à pied, je me suis dit que tout était désormais possible." Son appréhension de ne pas y arriver était définitivement anéantie. "Au final, souvent on n'essaie pas parce qu'on est bloqué par la peur de l'échec. Je le ressens sportivement, mais professionnellement aussi : on arrive facilement à se surpasser lorsque les feins sont levés".

Depuis, Olivier envisage les compétitions comme des parties de plaisir. Les trails alsaciens n'ont presque plus de secret pour lui. "Ma seule limite désormais, c'est celle de mes envies". Car Olivier privilégie le long terme, et ne se voit pas parti dans des trails de plus de 50km. "Mon maximum, c'est le marathon du Mont-Blanc, au-delà, cela ne me tente pas. Avec ma famille et mon job, je n'ai pas envie d'aller trop loin dans la prise de risque". Avec déjà 12 participations à des courses (trails) d'une moyenne de 20km en 2013, on peut considérer, effectivement, que l'agenda a été bien rempli.

Le seul bémol ? Olivier ne conçoit pas abandonner, même dans la douleur. "Je suis trop fier, et je parle de mes projets à un maximum de personnes pour être sûr d'aller jusqu'au bout le jour-J". Une tête de mûle, notre Superman ?

La performance et le goût des challenges à sa façon

Très peu axé sur la théorie sportive, Olivier fait ses séances en fonction des disponibilités de son agenda et au gré de ses envies, quelle que soit la météo - qu'il préfère d'ailleurs lorsque les conditions sont extrêmes : pluie torrentielle ou tempête de neige, comme sur le circuit des grands crus dans son édition 2013.

Ce qui l'anime ? L'envie de ne pas "subir le quotidien. Je cherche à vivre au travers de choses simples, mais pour lesquelles je sais que je dois me dépasser, me faire violence... Je cherche aussi des sensations nouvelles et des souvenirs..."

Avec cet état d'esprit, l'idée de participer au triathlon de Gérardmer tombait bien, d'autant qu'Olivier avait "envie d'un nouveau challenge". Et à force d'évoluer dans le milieu de la natation et de la course à pied, il est tombé sur certains profils exemplaires de triathlètes qui l'ont motivés à s'engager dans ce type de nouveaux défis. "Je me suis senti en phase avec ces gens-là, j'ai voulu essayer".

 

Le triathlon XL de Gérardmer

Il se lance alors dans son aventure en solitaire. "Je connais beaucoup de monde partout où je vais, j'avais besoin de m'essayer à cette aventure sans personne à mes côtés".

Il s'équipe d'un vélo tout neuf, intègre une séance de sport par jour dans son planning, modifie ses automatismes en réalisant de courtes séances à fond... Et se sent, à deux mois de l'échéance, dans une forme éblouissante.

Le jour-même, Olivier est finalement un peu dérouté d'être seul sur la ligne de départ : "mon envie de solitude s'est retournée contre moi - parce qu'il y avait tellement d'inconnues dans ce challenge !" Sans personne avec qui partager ses craintes, il évacue mal le stress d'avant compétition. L'affolement s'empare de lui lorsqu'il se jette à l'eau : "alors que la partie natation représentait une formalité pour moi, j'avais l'impression de ne plus pouvoir respirer et que je n'arrivais pas à avancer !" Puis le calme revient, et le passage sur le vélo se fait sans mauvaise surprise. "Et sans douleur non plus, alors que je m'attendais à quelque chose de plus violent dans les enchaînements".

Au final, notre athlète mettra 7h06'58'' pour arriver au bout de l'épreuve (38'23 pour 1900m de natation / 4h08'26'' pour 93,3km de vélo et 1800m D+ / 2h05'09'' pour les 21,1km de course à pied).

"Le niveau était vraiment très élevé, et j'aurais eu envie d'être spectateur pour voir les machines humaines qui franchissent en premier la ligne d'arrivée... Rien que sur le vélo, je roulais à 15km/h, et c'était impressionnant de voir les vrais compétiteurs doubler à 30km/h dans les cols..."

Une expérience à renouveler ? "Absolument ! J'étais triste que ça s'arrête - c'est un si beau challenge, et je participerai à celui de 2014 !"

Eh oui : le sport d'Olivier, c'est aussi l'ouverture à d'autres personnes, ainsi qu'à des rencontres exceptionnelles. Tout le monde le sait : Superman est un héros au grand coeur !

(Olivier et ses acolytes des D'ranner, après le marathon de la Jungfrau)

 


Les challenges fétiches d'Olivier :

- Course des crêtes vosgiennes (13km et 33km - 1000m D+)

- Circuit des grands crus à Rouffach (24km - 900m D+)

- Cross et marathon du Mont Blanc (23km - 1454m D+ et 42km - 2511m D+)

- semi-marathon d'Ottrott (21,1km et 560m D+)

Et désormais, il faudra également compter avec le triathlon de Gérardmer...

 


L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
.

Cet article n'a pas encore été commenté.

Commentez cet article

Référence de l'article : Erreur

Votre nom :

Votre adresse e-mail (elle ne sera jamais affichée) :

Votre site web :

Votre message :

Important : confirmez votre email* :