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Une escadrille à toute allure sur le marathon de Colmar !

François, le grand rouquin volubile ; Julien, le brun plus petit, plus posé mais tout aussi pétillant ; François, un autre brun quant à lui aussi réservé que ténébreux, ont tous les trois participé au marathon de Colmar 2016, format escadrille.

C'est le grand François qui s'est engagé sur le gros morceau : le marathon. Julien l'a rejoint au 19e kilomètre, puis François, le brun, les a accompagnés sur les 10km restants, pour boucler la boucle de ce format original.

Ils ont franchi ensemble la ligne d'arrivée, établissant un chrono marathon de 3h10, se classant ainsi 8e des équipes escadrille du marathon de Colmar (6e de la catégorie senior). Une réussite qu'ils doivent à une motivation décuplée par le plaisir de partager ce moment, issu d'une parfaite complicité entre eux, à laquelle s'ajoutent la rigueur et l'exigence qui leur sont propres.

 

François, 39 ans, au centre, le marathonien ; Julien (à gauche), 37 ans, coéquipier sur 23km ; François (à droite), 35 ans, coéquipier sur 10km : l'équipe escadrille 3243 du marathon de Colmar du 18 septembre 2016.

Un format escadrille qui change la donne

Alors que chaque membre du trio disposait d'une bonne expérience de la course à pied intégrant même quelques marathons, l'envie de revenir courir 42,195km n'était pas forcément là pour François, le Ch'ti rouquin, et le plus grand de nos trois gaillards. Pourtant adepte de la course à pied, il avait clamé : "jamais plus de marathon !" Son expérience d'il y a quelques années lui avait suffi : "j'avais tenté le maratrail du Ballon d'Alsace (avec 2 000m de dénivelée positive cumulée), et jamais je n'avais autant souffert. À la fin il y avait une descente de 7km qui était interminable. À ce moment-là, je m'étais dit que j'étais allée trop loin."

Ce n'est que lorsqu'on évoque l'idée de partir sur le marathon de Colmar en escadrille que le même François, paradoxalement, accepte de réaliser la partie marathon. "C'est de partir à plusieurs qui m'a fait accepter le deal : je n'aurais jamais fait la distance pour moi tout seul. Mais là, d'y aller avec des équipiers que j'appréciais, ça impliquait quelque chose de différent."

En groupe, en effet, la motivation devenait différente. Et s'il y avait déjà une grande connivence sportive entre les deux François depuis quelques années, leur rencontre avec Julien sur l'ekiden de Strasbourg, en 2015, a déclenché quelque chose de nouveau : "on s'est trouvés tous les trois", évoque François, "et on a remarqué qu'on pense pareil. On a nos vies, nos passions - et c'est notre moment à nous, le dimanche matin : on se retrouve sur les courses, et on ne parle que de sport !" Très naturellement, "tout ça a contribué à nous réunir à nouveau, pour nous retrouver sur des challenges, de manière ponctuelle, pour courir, sans pression."

Dans ce contexte, "l'escadrille représentait une nouvelle expérience à partager." Le fait de participer à l'épreuve colmarienne était d'autant plus incitatif que tous trois avaient participé à la première édition : Julien avait participé au marathon en solo, de même que François le brun, sur le format escadrille. Quant au grand François : "l'an passé, j'avais fait les 23km du format escadrille. J'avais déjà apprécié l'organisation, où tout est super cadré, les ravitos, le village, le sas à l'arrivée : c'était génial ! J'ai une affection pour ce marathon-là, ce format-là, qui permet de réussir ensemble le défi !"

C'est pris dans le même élan que Julien s'est positionné en tant que semi-marathonien de l'épreuve. Ses motivations étaient similaires, et le sérieux de son entraînement, couplé à une grande générosité, ont fait le reste : "après une grosse préparation en début d'année pour le marathon de Paris, j'avais continué à m'entraîner et je me trouvais en mesure de tenir la distance. Et comme je ne sais pas dire non, même si j'avais envie de lever le pied après le marathon de Paris, j'ai tenté l'aventure avec eux."

Le second François du groupe, qui, très réservé, ne s'est pas exprimé directement, s'était quant à lui engagé initialement sur les 23km. Il n'a pas réussi à s'entraîner convenablement, et s'est finalement positionné sur le 10km, dans l'objectif de "franchir la ligne d'arrivée ensemble", sans pénaliser le groupe.

 

Les deux François (au centre et à droite) du marathon en escadrille de Colmar 2016 avaient déjà participé à l'épreuve en 2015, en échangeant les rôles, et en compagnie cette année-là de Jean-Luc Sirac (à gauche), un ami, et aussi "sponsor (JLF sports), qui s'est particulièrement investi dans l'évolution de notre petite équipe (inscriptions, fourniture de tenues sportives)", tiennent à préciser les deux François. © Crédit photo : Jerome Genée, www.accessimage.net

La cohésion d'un groupe soudé autour de son marathonien

Pour que l'escadrille fonctionne, chacun dans le groupe a tenu un rôle déterminé - et très naturellement, le trio s'est soudé autour de son "meneur" : le marathonien, François. Entre eux : aucune compétition, mais au contraire le désir d'amener au bout chaque membre de l'équipe constituée pour l'occasion.

L'objectif était ambitieux car il s'agissait de "tenir la distance à une allure de 4'30 au kilomètre le plus longtemps possible, pour arriver en 3h10", précise François. Le challenge était aussi de réussir en équipe : pour cela, "l'escadrille est un format excellent ! Julien et François m'ont aidé à tenir le rythme, avec leurs montres. Si j'avais été seul, je me serais laissé griser par la vitesse : tous deux m'ont contenu tout au long de la course". C'est d'autant plus important pour le coureur qu'il sait que, "en 500m, on peut avoir les jambes coupées si on va trop vite. À un moment, on est même monté à 16km/h : heureusement, ils étaient là pour me dire de ralentir, afin que je puisse tenir l'allure jusqu'au bout !"

Valider l'allure : c'est le rôle stratégique que Julien a joué, puis François en soutien sur les 10 derniers kilomètres. "J'étais là pour encadrer le marathonien sur les 23 derniers kilomètres", explique Julien, "car c'est lui seul qui compte sur ce format-là. J'avais l'expérience du marathon, la régularité des entraînements, donc j'ai pu tenir l'allure requise sur la distance qui m'était impartie". Grâce à cela, Julien a servi de garde-fou pour le marathonien, en lui permettant d'éviter les écueils typiques sur la distance : "ne pas s'enflammer au niveau du semi ; ne pas être euphorique ; garder une allure calée dès le début". À trois, il devenait plus facile de garder en tête que "le plus difficile dans le marathon, c'est de finir la course".

Cette aptitude à contenir et réguler l'effort sur le marathon, Julien l'a initiée en 2015 seulement : engagé sur son premier marathon à Colmar, "je voulais courir en me fixant un objectif chronométrique : être en dessous des 4h." Avec une préparation sur un programme de 12 semaines, "pas idéale car j'avais trop de boulot à ce moment-là", il termine en 3h33. En 2016, il termine le marathon de Paris en 3h12, après "une très grosse préparation de 12 semaines, dans de bonnes conditions niveau boulot cette fois-ci, avec 5 à 6 sorties hebdomadaires, soit un cumul de 60 à 80km." C'est donc sur la base de ces deux expériences que l'avisé Julien repère les moments difficiles du marathon - ce qui lui permet d'être attentif aux besoins de son coéquipier marathonien sur l'escadrille.

Sur les dix derniers kilomètres, François, le troisième coéquipier, a, à son tour, veillé scrupuleusement au bien-être de ses collègues de course. "On a réalisé 48'31 sur le dernier 10km. C'est le troisième chrono au classement du 10km", soulignent les équipiers. "Ce n'est donc pas rien : on a réussi à tenir la cadence là où les autres s'essoufflaient". C'est sur un détail comme celui-là que la cohésion prend tout son sens.

De l'avis de Julien, "pour un marathon, il faut un plan de course. Sans entraînement, ça devient un calvaire -  or ce n'est pas l'objectif". François, dans cet esprit, avait réalisé une grosse préparation : "j'avais prévu large, mais l'entraînement a été bénéfique. Sur l'été, j'ai réalisé 5 sorties de 20 bornes, dans la chaleur. Depuis février, je tenais le rythme de 2-3 entraînements par semaine. Je n'ai pas fait un travail de vitesse : la vitesse, je l'ai. Donc j'ai fait des bornes, du foncier. En semaine, j'ai réalisé des sorties de 10km, 4 ou 5 fois, puis le week-end, tous les dimanches, je faisais une sortie d'environ 2h, juste à l'allure, sans pression chronométrique." Pour tenir plus facilement, "notamment en cas de fringales, qui m'assaillent souvent vu mon gabarit, je réalisais une boucle de 6,5km autour de chez moi, à Pfaffenheim. J'emmenais juste un bidon de boisson énergisante." Ici sur la Colmarienne 2016, François s'entraîne déjà avec Julien.

Une course, vivier d'émotions - un moment d'admiration réciproque

Courir avec un objectif d'équipe ambitieux a contribué à rendre la participation de chacun plus intense. François est ravi d'avoir pu participer à un marathon dans ces conditions : "l'escadrille est une belle expérience humaine, qui intègre une grosse partie sportive. Nous nous sommes encouragés : Julien et François ont trouvé les bons mots, des mots mesurés. La cohésion est allée jusqu'au bout, puisque, peu avant l'arrivée, j'ai failli tomber, François m'a retenu ! Tout ça sublime tout ce qu'on peut ressentir dans l'effort ! L'arrivée était juste fabuleuse !"

Le marathonien tient à souligner à quel point le défi a été partagé avec son ami François : "Extérieurement, il peut paraître un peu bourru, limite désagréable. C'est quelqu'un de très exclusif. Mais derrière ce tempérament-là se cache une très grande générosité : il donnerait tout, mais il ne donnerait qu'à moi. Sur l'escadrille, il a été plus content que moi de notre performance ! Il a beaucoup de considération pour moi, il est aux petits soins : ça me motive !" De plus, "courir, c'est une passion pour lui, et j'ai de la considération pour les personnes qui s'impliquent. C'est une personne qui ne parle pas beaucoup, mais dès qu'il commence, on ne l'arrête plus. Sur l'escadrille, son objectif était de faire mieux que l'année dernière, soit 3h48. Il a très envie de s'améliorer. Il s'est entraîné comme il a pu, et même si ça n'allait pas comme il voulait, il s'est fait un devoir d'être physiquement présent sur ce dernier morceau de marathon."

Julien reconnaît de son côté avoir vécu un "bon moment, une belle expérience : j'ai adoré accompagner François, qui est un super coureur. Je me sens prêt à recommencer à trois, mais en inversant les rôles, pour pouvoir rendre ce qu'ils m'ont donné. C'était très intense, et en plus ça a fonctionné !" Un moment comme celui qu'ils ont vécu, "c'est quelque chose qui se partage, avec des gens de connivence, qui ont un niveau proche. Ce côté équipe, j'adore, car tu te sublimes pour les autres, et ça pousse à réaliser des performances auxquelles, seul, on n'arriverait pas." L'escadrille représente "un partage d'expérience entre potes : on ne pense pas à soi, c'est une équipe qui doit aller ensemble jusqu'au bout." Pour Julien, "ce sentiment est encore plus fort en relais", un format qu'il favorise "en termes de performance, comme sur l'ekiden de Strasbourg." Bonne pioche pour 2017, puisque le Marathon de Colmar se déclinera pour la première fois en relais.

Pour tous, et pour le meneur de l'équipe en particulier, "ce marathon de Colmar m'a touché pour toutes les personnes qui étaient là, à encourager sur le parcours. Ce côté bénévolat est très marqué en Alsace, peut-être plus qu'ailleurs." En plus, il pleuvait, or François se souvient aussi que "mes meilleurs chronos, je les ai faits sous la pluie : ça galvanise !"

Le mot de la fin revient à François (le moins bavard des deux) : à l'arrivée, devant les applaudissements des spectateurs, il montrait son ami marathonien en affirmant : "nous, c'est rien : c'est lui qui l'a fait !" Preuve que derrière les apparences se cachent bien souvent des personnes admirables de sensibilité et de générosité, et c'est peut-être ce message-là que nous fait passer cette équipe au grand coeur - et aux performances remarquables. Merci les gars.

Le final de l'escadrille François, Julien et François, a représenté un moment fort, où l'émotion et la fierté brillaient dans les yeux de chacun. Poussés par leur envie d'être ensemble et de performer, ils se sont positionnés 8e sur 160 équipes.


Des origines variées, une envie commune de courir et de performer

François Renard, 39 ans, aime courir. Enfant, il a suivi les traces de son papa, qui était cycliste et classé au niveau régional : pendant les entraînements d'hiver, François partait courir avec lui. "Ça m'a plu", indique-t-il simplement. "Je me suis naturellement dirigé vers un sport individuel, l'athlétisme et la course à pied, parce que dans les sports co, il n'y avait pas d'équipe de mon âge et je ne m'éclatais pas du tout. De plus, la course à pied correspondait davantage à mon gabarit : j'ai toujours été très sec, même si j'ai grandi jusqu'en terminale". Jusqu'à 1,98m...

La notion de compétition arrive pour lui dès la sixième, où il est bien classé au cross du collège. "Je me suis inscrit dans un club et, dès 12 ans, j'ai participé à des courses, des championnats, sur piste, en cross. Dès 14-15 ans, je participe à mon premier 10km aux Foulés Vertes de Bondues (59). j'ai fait beaucoup de course à pied dans le Nord, à un niveau élevé puisque j'ai intégré le groupe des 33'-35' aux 10km". Au lycée, "de super potes m'ont relancé dans le délire de faire de la course. On a suivi le programme du club local (AHVL - athlé Halluin Val de Lys) et mon record perso sur 10km s'est établi à 35'40." Dans son club, il fait la rencontre de personnes exceptionnelles, dont Benoît Z : "de côtoyer des gens comme lui, ça m'a donné envie de m'appliquer encore plus !"

Par après, j'ai toujours plus ou moins couru en fonction des petites choses de la vie. Parce qu'il écope "de plusieurs blessures, tendinite au genou notamment, je me suis petit à petit dirigé vers la course loisir. Entre 22 et 30 ans, c'était plus par intermittence, notamment en raison du boulot. J'ai quitté assez vite cette dimension compétition", même s'il réussit à faire quelques podiums quand les gros balèzes n'étaient pas là.

L'esprit compétition, François l'a toujours en lui : "mais il faut d'abord que ça passe par le regard des autres : j'ai toujours eu un copain qui m'a poussé dans mes retranchements. Je veux finir une course en donnant le maximum tout en préservant mon intégrité physique." Courir est aussi un besoin pour François. "Si j'arrête, j'ai le dos qui me lâche musculairement".

Julien Georges, 37 ans, a toujours fait du sport. "J'ai démarré le foot à 5 ans, jusqu'à 34 ans. J'étais sur des postes où je courais beaucoup. Au niveau scolaire, j'ai participé à des cross, ce qui m'avait beaucoup plu. Sans persévérer pour autant. J'ai réellement démarré la course à pied il y a quatre ans. Je suis gérant d'un restaurant, et papa de 4 enfants : j'avais besoin de trouver un sport que je puisse pratiquer en fonction de mes contraintes horaires. Un sport individuel, pour répondre aux exigences professionnelles et familiales."

Tombé sous le charme de la souplesse apportée par la course à pied, il devient vite adepte de la liberté que cela procure, ainsi que du bien-être psychologique apporté par les séances d'entraînement : "courir me permet d'évacuer pas mal de mauvaises énergies." Son parcours est assez classique : après un premier 10km sur l'épreuve Vignes et remparts à Ribeauvillé, terminée en 43 minutes sans objectif chronométrique, Julien s'entraîne de plus en plus et répond présent de plus en plus souvent sur le départ des courses.

Pour lui, "l'aventure du running a réellement commencé au marathon de Colmar de 2015". Car de fil en aiguille, les rencontres avec d'autres runners l'amènent à prendre conscience de son potentiel d'évolution. Et sa rencontre avec un marathonien aguerri, qui lui parle de l'aristocratie du marathon (ie. ceux qui terminent en moins de 3h), lui met l'eau à la bouche. "Même si ça paraissait un peu optimiste pour mon niveau, j'ai commencé à m'entraîner dans cet objectif". Ayant vent de cela, sa compagne lui fait cadeau d'un dossard sur le marathon de Paris d'avril 2016. "Sur le coup, je me suis dit : quelle idée ?!" Mais il était trop tard pour ne pas adhérer complètement au challenge. Et commencer à se réaliser en running. À Paris, il termine en 3h12 : "j'étais un peu déçu" - car encore loin du titre de noblesse - "mais j'étais content de finir. J'avais été régulier". Il ne reste donc plus à Julien qu'à progresser légèrement en vitesse.

François Le Métayer, 35 ans, est quelqu'un de très réservé, à tel point qu'il ne s'est pas exprimé directement : Julien et François ont parlé pour lui. "On a voulu faire du sport ensemble il y a trois ans", explique François. "On s'est mis à la course à pied. C'est quelqu'un qui a toujours pratiqué du foot et des sports de combat. Il vise la performance, c'est un guerrier. Cela crée chez lui une grosse déception quand le score n'est pas au rendez-vous. Il a vachement progressé, partant de rien, et désormais il fait 18'07 sur 5 000m". Julien souligne de son côté que "François a beaucoup de respect, beaucoup de principes et s'y tient. La performance est au coeur de ses préoccupations sportives."


L'équipe JLF sports du marathon de Colmar escadrille 2016, dossards 5243

  François Renard - © Crédit photo : Jerome Genée, www.accessimage.net

  • 39 ans, Pfaffenheim (68)
  • Chef d'équipe de production chez Cartonnages Diné (Ingersheim)
  • Ses performances : marathon en 2h58 / 35'40 au 10km / 1h23 au semi
  • Ses objectifs : ils ne sont pas définis. Il continuera à participer comme chaque année à l'une des cinq plus grandes courses belges, le semi de Ploegsteert (Wallonie) : "à chaque fois c'est un retour aux sources pour moi. C'est de l'ordre de l'intime : toute la famille est sur l'événement."

François Le Métayer - © Crédit photo : Jerome Genée, www.accessimage.net

  • 35 ans, Ingersheim (68)
  • Chauffeur chez Transports Kempf (Scherwiller)
  • Son entraînement : faute de temps disponible, François n'a pas pu s'entraîner comme il le voulait, il s'est positionné sur le 10km de l'escadrille.

Julien Georges

  • 37 ans, Colmar (68)
  • Gérant du restaurant l'Auberge du lac (Colmar)
  • Ce qu'il aime dans la course à pied : "J'aime la compétition pour l'adrénaline, le dépassement de soi, même si je préfère courir seul. Sur les courses, quel que soit le coureur, les gens sont super. Sur la Saintélyon, le mot d'ordre avant le départ a été : aidez-vous les uns, les autres. En foot, il n'y a pas cette mentalité."
  • Son bémol : "Je ne suis pas pour l'effet de mode des trails et autres défis course à pied, il y a eu beaucoup d'abandons sur la Saintélyon, beaucoup de déconvenue, car les gens qui y vont ne sont pas préparés à cela. Or c'est un sport qui demande beaucoup de préparation, une grande régularité. C'est contre-productif, car "on perd un peu l'essence-même de la course à pied" De plus, c'est pénible pour les vrais coureurs d'avoir des amateurs, qu'il faut doubler, qui font prendre des risques. À Paris, certains coureurs, sachant pertinemment qu'ils finiraient en 4h - mais ne voulaient pas rentre trop tard chez eux - prenaient volontairement le mauvais sas de départ !"
  • Ses prochaines étapes devront le faire voyager : "quand je pars en vacances, j'aime courir comme si j'étais du coin. Parfois je me perds. C'est un tourisme intéressant. Mon prochain marathon sera à l'étranger."
  • Sa running attitude : "J'ai beaucoup fonctionné avec une montre. Avec l'expérience, je fonctionne plus au ressenti." Une tendance qui s'accentue puisque Julien s'intéresse de près au minimalisme. À quand une compétition en VFF ?

L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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