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Sylvia : courir, nager, rouler pour partager ce qu'elle aime et aller toujours plus loin !

Débordant d'un enthousiasme aussi dense que ses jolies boucles blondes, Sylvia est une marathonienne et triathlète de 39 ans qui conçoit avec beaucoup de modestie ses performances.

Tempérée dans sa vitesse, Sylvia ne l'est absolument pas dans ses aspirations. Toujours partante pour l'aventure, du moment qu'elle est accompagnée, elle s'engage fermement dans de nombreux défis. Sans aucune prétention, mais avec conviction, elle a jusque-là réalisé plusieurs marathons, participé aux courses format trail du Trophée des Vosges, puis s'est mise à évoluer sur les différents formats de triathlon.

Ces projets sportifs la motivent depuis qu'elle a pris conscience que, peu importent les résultats, l'essentiel est d'aller jusqu'au bout, à son rythme. À la seule condition d'arriver avant que la barrière horaire ne s'abaisse.

Sylvia, triathlète

Sylvia porte les couleurs de l'ASPTT Mulhouse triathlon.

Concilier une vive énergie et des aptitudes moyennes en sport

Sylvia est une maman mulhousienne qui déborde de motivation. Son profil sportif a ceci de particulier qu'elle a toujours aimé bouger, dans des domaines très variés : "enfant, je faisais de la danse modern' jazz. Une fois adolescente, j'ai fait du badminton en club et du volley-ball. Ensuite, en tant qu'étudiante et jeune active, j'ai pratiqué des activités type step ou cuisses-abdos-fessiers. J'ai aussi toujours nagé, avec les copines".

Bien que dynamique, sur cette période, elle n'aborde pas la question de la compétition : "j'étais asthmatique et de niveau moyen, donc pas forcément sollicitée", admet-elle.

Une fois adulte, "quand on me demandait tu veux faire un match de bad ? Une sortie vélo ? Du beach-volley ? Un week-end au ski ? J'étais toujours partante, ça me plaisait". L'énergie et la motivation étant là, quoi de plus légitime qu'elle se mette à pratiquer à plus grand échelle ce qu'elle aime ?

Pour cela, il a fallu que les bonnes rencontres s'opèrent, et que les circonstances idéales se trouvent réunies. Car Sylvia ne se faisait pas totalement confiance.

C'est à un moment de sa vie professionnelle que le virage s'opère : "alors que j'occupais un poste à Metz, en 2011, j'ai travaillé au sein d'une structure employant des militaires revenus à la vie civile". Grâce à eux, elle revoit sa conception de la course à pied : "Ils m'ont appris à courir - appris que, lorsqu'on court à plusieurs, on court au rythme du plus lent."

Cette approche donne confiance à Sylvia : "jusque-là, je tenais 3 à 4km, et puis j'étais crevée." Mais après quelques mois de ce coaching-là, "j'ai couru mon premier 10km en moins d'une heure. Avec les collègues, on a réalisé un premier semi-marathon à Paris, puis à Strasbourg". Sans prétention aucune puisque "notre équipe s'appelait Les Moelleux". C'était fait : Sylvia était devenue une vraie runneuse.

Sylvia, triathlète

 Bouger, découvrir, toucher à une grande variété d'activités : cela a toujours motivé Sylvia. 

Du running au triathlon

Trouvant dans la course à pied "un équilibre entre le rythme professionnel parfois stressant et les contraintes quotidiennes", Sylvia apprécie aussi de pouvoir pratiquer avec "une grande souplesse horaire."

Décidée à en faire profiter d'autres personnes, c'est naturellement qu'elle reproduit autour d'elle le cercle vertueux de motivation, en s'inspirant de la méthode qui l'avait boostée. "J'ai très vite intégré une pratique partagée : déjà car on me l'avait insufflée, et aussi parce que c'est un plaisir d'entraîner d'autres personnes avec soi, sur des courses ou en séances libres. On trouve toujours une personne qui court occasionnellement, qui veut s'y mettre, qui reprend, qui veut nous accompagner faire une reco' de parcours..."

Après son retour professionnel à Mulhouse, sa ville natale, Sylvia veut continuer à courir accompagnée. Sollicitant son entourage, elle trouve, "par chance, un ami qui s'entraîne à l'ASPTT Mulhouse triathlon". Pour simplement courir, c'était voir peut-être un peu grand, mais pourquoi pas ? Cédant à l'attrait de la nouveauté, elle se propose de commencer le triathlon "à la carte. J'aimais nager, je courais déjà. Le vélo viendrait."

Rapidement, elle est happée par l'effervescence contagieuse "du club, des anciens, de l'équipe des mamans (qui ont toutes leurs enfants dans le club). Grâce à leur gentillesse et aux encouragements des coaches, l'envie de devenir une vraie triathlète, qui enchaîne natation-vélo-course à pied, m'a envahie".

Sylvia intègre alors l'ASPTT Mulhouse triathlon en septembre 2012. Elle se met à pédaler pour compléter son "CV de triathlète". C'est lors d'un stage triathlon sur une semaine que le déclic se produit. "On partait nager le matin, on roulait l'après-midi, on courait le soir". Là-bas, avec son vélo de ville, elle réussit "à faire quelques montées. J'ai ressenti une nouvelle satisfaction : celle d'être allée loin de la maison, juste à la force des mollets. J'avais déjà apprécié cette sensation en course à pied, mais à vélo, c'est démultiplié. On fait des kilomètres, on a le temps d'observer des paysages magnifiques." La voici, comme les autres, "piquée par le triathlon".

Sylvia, triathlète

Evoluant à son rythme, Sylvia se met à bondir de projet sportif en projet sportif, comme ici sur le Marathon Nice-Cannes en 2014.

Se lancer et, à son rythme, viser toujours plus loin

Pour se tester et mettre en pratique ses apprentissages, elle participe au triathlon de Colmar en septembre 2013. "J'y ai fait mon premier format découverte".

En arrivant dans le brouillard automnal, "c'était le flip absolu : je suis toujours angoissée avant un départ de triathlon, car il faut penser à tous les enchaînements avant, vérifier son matériel". L'épreuve requiert en effet davantage de concentration que sur un événement course à pied où "on part avec ses baskets aux pieds, on reçoit à boire ou à manger tous les 5km - j'ai même déjà retiré un dossard 5 minutes avant le départ !" Or "Tout ça est impossible en triathlon". Heureusement, pour faire baisser le stress et pour se sentir en sécurité, "tous les copains du club étaient là."

Après le départ, elle admet avoir "trouvé ça fou, très stimulant. Le principe, c'est de se jeter à l'eau dans un gros bouillon. Puis de courir pieds nus vers le vélo tout en essayant de s'extirper de sa combinaison, prêtée, et dans laquelle on a déjà eu du mal à rentrer. De s'habiller et de se chausser tout trempé - ne pas oublier le casque, le dossard, penser à ne pas monter sur le vélo, prêté lui aussi, avant de sortir du parc. Faire 20 bornes aussi à fond que possible, revenir déposer son vélo, enlever son casque, et se mettre à courir alors que ses mollets ne répondent pas ! Sincèrement, ça regroupe tous les trucs qu'on n'avait pas le droit de faire enfant !"

Ces moments-là, elle y accède volontiers grâce à ceux qui l'entourent : "c'est vraiment l'esprit familial du club qui me motive sur les triathlons : beaucoup de concurrents s'encouragent, on stresse ensemble, on sourit de soulagement au ravito ensemble. Le dépassement de soi, c'est perso, mais tout le reste, c'est du collectif !"

De plus, dans son désir de partager avec ceux qu'elle aime, "j'ai inscrit ma fille au club de triathlon. Et elle accroche. L'aventure se fait donc à deux, dans nos emplois du temps, nos moments partagés. Elle est essentielle dans tout mon engagement sportif. Savoir qu'elle sera à l'arrivée me donne des ailes."

Sylvia, triathlète

Après la course à pied, Sylvia s'est mise au triathlon - sans jamais se prendre trop au sérieux.

Respecter ses valeurs personnelles

Avoir le sentiment d'aller à chaque fois un peu plus loin, sans forcer, et partager avec des gens qu'elle aime, ça lui suffit à Sylvia. Elle l'admet volontiers : "je n'ai pas besoin de me mettre des limites. Déjà, je ne suis pas compétitrice, je n'ai pas de pression car je suis consciente de mes capacités et j'ai une pratique raisonnable, sans sacrifice."

De plus, "ma vie affective et familiale est importante. Je suis gourmande : de chocolat, de bonnes tables. J'ai également la chance de n'avoir jamais eu de blessure. Il faut dire que je ne force pas : paresse ou sagesse, quand c'est trop dur, je marche. Je suis aussi entourée de personnes bienveillantes - ça aide."

Sur un plan plus personnel, le triathlon, la course à pied, ce sont "des moments pour moi - ou pour ma fille et moi. Et désormais, je partage également ce goût de l'effort avec mon compagnon."

Si elle est arrivée jusque-là, elle estime que c'est en suivant "un parcours assez commun : on goûte au 10km, puis un semi, un marathon... En Alsace, je n'ai pas résisté à parcourir nos sentiers et, l'an dernier, avec ma tante, on a participé au Trophée des Vosges ! Quel défi !" En triathlon aussi, Sylvia a progressivement allongé les distances : "après le S de Colmar, je suis passée au format M à Vesoul en 2015."

Même si elle se considère finalement comme "une jeune triathlète, et pas une beaucoup plus ancienne runneuse", cette année, Sylvia ambitionne un challenge relevé : "Mon grand-grand défi 2016, c'est Gérardmer - 1 900m de natation, 90km de vélo avec dénivelée, et 21km de course à pied. Je n'ai jamais roulé 90km d'affilée. Il me reste un peu moins de trois mois pour réussir cette épreuve en moins de 8h30 - c'est la barrière chrono en dessous de laquelle on ne figure plus au classement scratch".

L'appréhension est aussi forte que le défi est singulier, car "sincèrement, à ce jour, c'est l'inconnu. Mais bon, une moitié d'iron(wo)man, ça fait rêver, non ?"

Ce ne sera probablement qu'une nouvelle étape - avant de se projeter beaucoup plus loin. En attendant : Sylvia mérite bien nos sincères félicitations, et nos plus vifs encouragements.

Sylvia, triathlète

Portée par le désir de découverte, Sylvia partage son envie de triathlon avec ses proches et tous ceux qui, comme elle, sont motivés pour aller jusqu'au bout - chacun à son rythme.


Sylvia, triathlète Sylvia, 39 ans, Mulhouse

Son entraînement : "ça dépend des objectifs. De janvier à mars, j'ai préparé ma quatrième participation au marathon de Paris. Chaque semaine, j'ai couru trois fois, nagé une fois, et suivi une séance de préparation physique générale. En avril, j'ai repris le vélo, au moins une fois par semaine pour la récup', et j'ai commencé à nager davantage. J'ai réduit la course à pied à une séance et je remonterai à deux en été."

Ce qu'elle apprécie dans le triathlon : "Souffrir ensemble ! Non, plus sérieusement, c'est la joie - quand on voit les autres se donner à fond, quand je vois ma fille ou mon compagnon me soutenir, et surtout quand on passe la ligne d'arrivée ! Le triathlon, c'est aussi une large palette d'épreuves : aquathlon, bike & run, animathlon avec ses enfants (on nage, eux roulent, on court ensemble) !"

Son meilleur souvenir : "L'un de mes meilleurs souvenirs, c'était notre premier marathon à Metz, avec ma tante. Qu'est-ce que nous étions sérieuses ! Scolaires, on suivait tous les conseils pour rester régulières. Nos filles étaient sur le parcours, au 5e km environ, elles étaient chez un ami et nous regardaient depuis la fenêtre. Et à l'arrivée aussi. Nous avons fait les derniers mètres main dans la main. 4h22 : ça reste mon meilleur temps, même avec Paris cette année où j'ai mis 4h23'49."

Un souvenir mémorable : "toujours avec ma tante : une des courses longues du Trophée des Vosges nous a presque traumatisées. C'était très dur : 28km et 1 500m de dénivelée, mais dans la neige, le verglas, la boue, le vent... Nous avons mis 5h59. Bon, on a vu tout de suite au retrait des dossards qu'on avait visé trop haut : les gars étaient tous des baraques d'1m80, taillés en V, avec des cuisses puissantes et super-équipés. Mais au final, on s'est dépassées : on a même partagé plusieurs kilomètres avec une fille sympa. Une copine de course. Il y en a toujours..."


L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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