Les néo semi-marathoniennes du mini-challenge 21,1
Nadia, Sophie, Céline et Estelle ont fait partie du premier wagon de coureuses à participer au mini-challenge 21,1 : "Cette année, je vais au bout de mon premier semi-marathon".
Parmi les 9 épreuves proposées en Alsace en 2016, elles ont choisi celles de Molsheim, en juin, et de Colmar, en septembre. Sur une distance totalement nouvelle pour elles, les participantes sont allées au-delà de leurs limites, passant d'une expérience du 10km à l'étape suivante : le semi-marathon.
Boostée par le challenge et par une envie de courir par plaisir, leur progression, dans le monde de la course à pied au féminin, est remarquable, et chacune mérite un coup de chapeau particulier. D'autant que ces runneuses n'en resteront pas là : elles sont toutes pleines d'aspirations pour 2017 !
Céline, semi-marathonienne sur l'épreuve de Colmar en 2016, première gagnante du mini-challenge 21,1. "Quand j'ai entendu parler du challenge, je me suis dit : fonce. C'est le genre de défi qui pousse à s'inscrire et qui donne une motivation." © Crédit photo : Christian Kehlhoffner.
Se lancer un vrai défi
Pour toutes nos coureuses, avant de se lancer sur le mini-challenge 21,1, ce qui importait dans l'idée du semi-marathon, c'était de découvrir, enfin, la distance.
Nadia considérait en effet il y a quelques années "impossible de faire un 10km. Puis, une fois que je me suis rendu compte que c'était tout à fait à ma portée, je me suis dit : impossible de faire un semi". Avec l'expérience, les barrières tombent et l'idée commence finalement à lui trotter dans la tête, dès l'automne 2015. Alors, à l'ouverture du mini-challenge 21,1, la Strasbourgeoise de 41 ans a "eu envie de rendre le soi-disant impossible possible !"
Sophie, 26 ans, de Faulquemont (57), court quant à elle depuis trois ans. "Je partais vraiment de zéro", et maintenant "j'adore ça !" En 2016, "j'avais justement l'intention de courir mon premier semi-marathon." Le mini-challenge 21,1 représentait une "parfaite motivation pour tenter l'aventure", sur une épreuve qui "est un bon compromis entre la distance (un marathon, c'est long) et le rythme à tenir. Pour ce semi, mon objectif a été de finir avec le sourire, de profiter et de vivre la course à pied comme je l'aime : à mon allure et avec bonne humeur."
Depuis Colmar, c'est l'envie "de me prouver que je pouvais le faire" qui a poussé Céline, 30 ans, à s'inscrire. Avant, pour elle, un semi-marathon, "ça me semblait le bout du monde. Et puis, à force de discuter avec les coureurs, amateurs, qui en avaient déjà fait, je me suis dit que c'était atteignable comme objectif. Tout ça a commencé à venir me titiller l'esprit quand j'ai eu vent du challenge : j'avais déjà commencé à reprendre le running de façon plus régulière alors je me suis dit pourquoi pas ?"
Estelle a été séduite par "la possibilité donnée aux femmes de se surpasser, de se lancer un défi sportif sans être inaccessible pour autant. Pour ma part, j'avais déjà couru quelques 10km. Courir un jour un semi-marathon me paraissait être une suite logique." En allant encourager un copain sur le premier marathon de Colmar de 2015, "j'ai trouvé l'organisation et l'ambiance tellement bonnes et l'enthousiasme des coureurs tellement beau que je me suis dit "en 2016, je fais le semi". À partir de ce moment, "je me suis entraînée 2-3 fois par semaine avec pour objectif de finir 21,1km de course et en espérant passer sous les deux heures."
"Coureuse tortue" comme elle se qualifie elle-même, Nadia prend beaucoup de plaisir à courir dans des conditions festives, comme ici sur le semi-marathon du Vignoble d'Alsace. Si la fable dit vrai, elle sera bientôt en mesure de venir taquiner quelques lièvres. © Crédit photo : jerome genée / accessimage.net
Faire de son mieux sur le parcours choisi
Le niveau très disparate de chacune ne les a pas empêchées d'atteindre leur objectif dans de bonnes conditions. Céline, qui a participé au semi-marathon de Colmar, est ainsi la première étonnée de son ressenti sur l'épreuve : "la distance est passée très vite et facilement. J'appréhendais énormément, n'ayant fait que quelques sorties longues dans les trois mois précédant la course. Et puis, surtout, j'avais fait 19km une semaine avant en souffrant ! Au final, j'ai plutôt bien géré et pris beaucoup de plaisir. Je suis partie doucement sur les 10 premiers kilomètres, puis j'ai fait une accélération progressive à chaque kilomètre pour finir à une bonne allure, mais sans souffrir et avec beaucoup de plaisir." En termes d'ambiance, "l'épreuve colmarienne est géniale ! L'organisation est bien ficelée. Même la météo n'a pas gâché la fête. C'est à refaire, à coup sûr !"
Estelle, également inscrite à Colmar, a trouvé "le parcours très chouette, quoiqu'un peu vallonné par endroit. L'ambiance dans les villages était extra, et ce, malgré la pluie ! J'ai eu un petit coup de mou vers le 15e km mais heureusement le ravitaillement m'a redonné des forces. J'ai trouvé le courage de boucler cette course également parce qu'elle est solidaire, et qu'une grande partie des fonds sont reversés à des associations".
Pour Nadia, "la distance s'est bien passée, malgré les montées assez difficiles". Elle s'est Inscrite en effet sur le semi-marathon du Vignoble d'Alsace qui, "avec son profil, semblait pourtant inatteignable pour la tortue que je suis. Mais étant donné qu'il s'agit d'une course festive, c'était génial pour la motivation ! Avec une super ambiance, des gens déguisés, et qui s'arrêtaient bienheureux aux relais gastro-viniques. Pour ma part, impossible d'avaler autre chose que des gels !" s'amuse-t-elle. "J'avais déjà participé aux 10km du Vignoble d'Alsace en 2015. J'adore cette course, son ambiance, la beauté des paysages, l'organisation au top, tout !" Inspirée, Nadia a même réalisé un doublé en participant aussi à l'épreuve colmarienne, même si "j'ai eu, sur ce deuxième semi-marathon, plus de mal : j'étais contente d'arriver. L'épreuve était bien aussi, quoique différente."
C'est également sur l'épreuve de Molsheim/Scharrachbergheim que Sophie s'est confrontée à son premier semi-marathon. "J'avais déjà participé deux fois aux 10km du Vignoble d'Alsace et j'avais adoré. Eh bien, le semi, c'est encore mieux : on profite à fond de son ambiance particulière, en courant dans de magnifiques villages alsaciens et le vignoble. Il y a de nombreux arrêts gastro-viniques, de la musique, et puis... quelle ambiance avec tous ces déguisements ! Et quelle bonne humeur parmi les coureurs, les bénévoles, les spectateurs ! Je recommande vraiment cette course : c'est de la course à pied et du bonheur, avec en prime un tapis rouge à l'arrivée !" Au niveau de la distance, elle estime que, "franchement, un semi, c'est long et puis c'est court en même temps. Quand j'ai réalisé que je dépassais la plus grande distance que j'avais jamais courue, j'ai été assez étonnée que ce soit aussi facile : quoi ? Il ne reste plus que trois kilomètres ?"
Estelle a choisi l'épreuve de Colmar pour son côté solidaire. Et puis "courir procure un tel plaisir !"
Repousser encore les limites
Fières de leur réussite, les filles n'ont désormais qu'une envie : aller encore plus loin. Pour Estelle, même si les objectifs ne sont pas encore très précis, l'ambition est de "renouveler l'expérience. J'ai récemment intégré un club d'athlé pour être mieux encadrée et conseillée, et tenter d'autres défis (trail, marathon...) - on verra bien".
Nadia, qui prend "de plus en plus de plaisir à courir", a envie de repousser encore ses "limites de tortue, en passant de deux séances par semaine à trois en courant entre midi et deux au boulot. Et ajouter une séance si l'envie est là. Je ferai le semi de Strasbourg, et peut-être un ou deux autres encore dans l'année". Et puis, "je vais avoir 42 ans. C'est bête, mais du coup je crois que je vais m'inscrire au Marathon du Vignoble d'Alsace. Portée par les autres coureurs, la pression me semblera moins forte - s'il en reste autour de moi, car je pense que 5h15 voire 6h ne seront pas de trop ce jour-là ! On verra jusqu'où ma tête et mes jambes réussiront à me guider en juin". Et surtout : "je veux me trouver un nouveau déguisement-de-la-mort-qui-tue-mais-facile-à-porter-quand-même-quand-on-court. Je ne veux pas me retrouver coincée dans un costume trop délirant comme Gaston Lagaffe qui choisit toujours des super déguisements pas du tout pratiques si on danse".
C'est aussi le marathon que Sophie a en ligne de mire : celui de Colmar, mais en escadrille. "Le principe ? Une équipe de trois : le premier court l'intégralité du marathon et est rejoint par un comparse pour le deuxième semi et enfin le dernier vient compléter la bande pour les dix derniers kilomètres." Pour l'instant, elle nous demande de ne pas l'ébruiter car "chut, c'est un secret..."
Pour Céline, 2017 sera riche en projets : "J'ai envie de faire enfin un premier triathlon ! C'est un projet qui date, et qui se profile. Je veux d'abord me prouver que j'en suis capable. Il y en aura sans doute d'autres par la suite - dont un qui me tiendrait vraiment à coeur, en Sardaigne avec ma famille. Je voudrais aussi tenter un vrai SwimRun, sur une distance courte." Ou encore "améliorer mon temps sur le semi de Colmar, puisque la première fois a été une découverte, sans réel entraînement. J'ai envie de voir ce que je peux donner avec un entraînement plus poussé. Et essayer de m'approcher des 45 minutes sur 10km."
Très clairement, le mini-challenge 21,1 a apporté un formidable regain de motivation chez ces féminines, qui font leur place sans rien demander à personne. Alors, à qui le tour de s'essayer à l'une des 10 épreuves 2017 de 21,1km en Alsace ?
Sophie, sur le semi-marathon du Vignoble d'Alsace : une épreuve qu'elle affectionne pour "vivre la course à pied comme je l'aime : à mon allure et avec bonne humeur". © Crédit photo : Angélique Hildebrand.
Nadia Honoré, 41 ans, Strasbourg (67)
- Sur le mini-challenge 21,1, elle a participé aux semi-marathons de Molsheim et de Colmar, qu'elle a bouclés respectivement en 02:39:25 et 02:33:25
- Elle se classe ainsi 8e du mini-challenge 21,1, édition 2016.
- Sa préparation : deux séances hebdomadaires.
Estelle Repiquet, 39 ans, Ensisheim (68)
- Sur le mini-challenge 21,1, elle a participé au semi-marathon de Colmar qu'elle a bouclé en 01:57:26.
- Elle se classe ainsi 2e du mini-challenge 21,1, édition 2016.
- Sa préparation : "je me suis entraînée 2-3 fois par semaine avec pour objectif de finir 21,1km de course et en espérant passer sous les deux heures"
Sophie Hertzog, 26 ans, Faulquemont (57)
- Sur le mini-challenge 21,1, elle a participé au semi-marathon de Molsheim qu'elle a bouclé en 02:32:12
- Elle se classe ainsi 7e du mini-challenge 21,1, édition 2016.
- Sa préparation : "Pour ma préparation, pas de grand changement par rapport à d'habitude, si ce n'est rallonger la sortie longue hebdomadaire pour s'habituer à courir plus longtemps."
Céline Marc, 30 ans, Colmar (68)
- Sur le mini-challenge 21,1, elle a participé au semi-marathon de Colmar qu'elle a bouclé en 01:53:50
- Elle se classe ainsi première du mini-challenge 21,1, édition 2016.
- Sa préparation : "Je n'ai pas vraiment eu de préparation spécifique, je n'ai en tout cas pas suivi de plan spécifique, mais, ayant besoin d'une dose de sport quotidienne, j'avais une condition physique me permettant de le faire. Nageuse de coeur, je n'ai pas su arrêter les séances quotidiennes de l'été pour les remplacer par de la course à pied. Du coup, je n'avais qu'une seule séance par semaine le dimanche, ou j'alternais une semaine sur deux fractionné et sorties longues (en durée). J'ai aussi participé aux sorties Run'in à Colmar, qui restent néanmoins plutôt ludiques. Je pense que les séances natation demeurent un complément intéressant : elles me donnent une bonne base d'endurance, de cardio - et musculairement, ça travaille aussi. J'avais également une à deux séances de cross training par semaine : un vrai plus ! Du renforcement musculaire, cardio, abdos, gainage : un outil complet qui m'a beaucoup aidée et m'apporte beaucoup dans ma pratique sportive."
L'auteur, Elyse Moreigne
Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse,
parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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