Alexandre et Thierry en solitaires sur le Challenge 21,1 - Portraits | Plaisir du Sport En Alsace
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Course à pied
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Alexandre et Thierry en solitaires sur le Challenge 21,1

La fierté : apanage des défis réussis, caractérise le parcours sportif de Thierry et Alexandre.

Soucieux d'atteindre, au travers de la course à pied, des objectifs personnels plutôt opposés, ils se sont néanmoins trouvés, sur le Challenge 21,1 de 2016, des aptitudes très proches. Au point de finir à seulement 5 minutes d'intervalle au sortir des 9 épreuves semi-marathons, se positionnant ainsi 4e et 5e du classement final.  

Avec seulement une poignée d'années d'expérience dans la course à pied, il fallait à nos néo-runners puiser dans d'autres ressources que celles offertes par l'entraînement pour arriver au bout des défis costauds auxquelles ils ont pris part. Thierry s'est laissé porter par l'enthousiasme collectif et par l'amour pour ses proches. Alexandre a pris goût à l'effort de la course à pied en jouant, comme avec ses copains lorsqu'il fait la fête.

Bien sûr que la course à pied, c'est du sérieux. Mais si on peut y ajouter une touche de fantaisie personnelle, alors la difficulté s'estompe, au profit de la créativité et de l'épanouissement personnel. Pas vrai ?

La course à pied : un pari personnel

Les challengers des semi-marathons d'Alsace sont uniques : ils ont des parcours et des envies différentes, qui les rendent admirables et attachants.

Thierry par exemple, a mis les pieds dans la compétition en running de façon tout à fait inattendue : lors d'un salon professionnel (Bâtimat - salon des professionnels du bâtiment), auquel il participait avec son patron (Franck Berg). En grande conversation avec des clients, ils se lancent le défi "et si on faisait tous les 5 le marathon de Paris en 2014 ?" Un pari conditionnel, un brin provocateur, auquel il devient impossible de se dérober. Par chance pour Thierry, la course à pied, le vélo de route et le ski de piste étaient déjà dans ses goûts, et même s'il n'avait jamais fait de sport "en compétition, et pas de façon assidue avant 2013", il ne partait pas tout à fait de zéro.

Alexandre quant à lui a repris la course à pied en 2014. Cette année-là, "j'ai décidé de me lancer de nouveaux défis sportifs, pour éviter de prendre du poids après avoir arrêté de fumer." Début 2016, il prend connaissance du Challenge 21,1 sur le net et décide de s'y inscrire "pour voir si mon corps pouvait suivre, pour me comparer aux autres et pour voir à quel niveau j'en étais". Son bagage sportif ? "Plus jeune, mon sport de prédilection a été le judo - je suis ceinture noire 2e DAN. Je me suis ensuite tourné vers le badminton pour changer d'activité. J'ai fait une année de Fac en STAPS, et puis j'ai tout arrêté : j'étais jeune, mon sport, c'était de faire la fête !" Alexandre, comme on le voit, ne pratique pas la demi-mesure.

Thierry, t-shirt jaune, engagé dans le Challenge 21,1 en 2016, était ici tout sourire au départ du semi-marathon du vignoble d'Alsace à Scharrachbergheim (édition 2016).

Le bien-être d'abord

Avec ambition, Alexandre et Thierry inscrivent rapidement plusieurs marathons à leur actif. Et optent, sans le savoir, pour des destinations communes : "Paris, Berlin", pour tous les deux, auxquelles s'ajoutent "Londres et Nice-Cannes" pour Alexandre.

Leur engagement sur de tels formats tient à peu de choses. Alexandre a trouvé lors de ces épreuves "des moments exceptionnels avec une ferveur indescriptible". L'ambiance, la fête : il retrouve les composantes de son leitmotiv à lui. Il admet aussi être "de niveau moyen" et surtout, il se définit comme "un solitaire : je pratique la course à pied sans être licencié ce qui me permet de m'évader." Son naturel farouche lui permet d'apprécier que, "pendant les entraînements, personne ne m'embête". On l'a compris : ce qui définit Alexandre, c'est sa façon de jouer franc-jeu.

Thierry, plus terre à terre, rapporte que "les compétitions m'ont rendu plus résistant à l'effort et m'ont donné le goût du dépassement". La course à pied, qu'il pratique lui aussi de façon indépendante, sans faire partie d'un club, "m'apporte beaucoup de plaisir. Au quotidien, cela me permet de décompresser après une journée de travail, et de me sentir mieux physiquement. J'éprouve aussi une certaine fierté à avoir fini des épreuves telles que des marathons ou le Challenge 21,1".

Leur entraînement régulier s'inscrit dans une démarche active et suivie. Depuis Blienschwiller, "je cours essentiellement sur routes et chemins viticoles, 4 à 5 fois par semaine, soit environ 1 700km par an depuis 3 ans", indique Thierry. Alexandre réalise lui aussi 4 à 5 séances de sport hebdomadaires, "en croisant avec la natation. Je cours majoritairement sur route, sauf lorsque je rends visite à mes parents dans les Vosges : là je rattrape mes lacunes en course nature avec dénivelée."

Thierry a déjà pris part au marathon de Paris en 2014 en 4h04. "Au 27e kilomètre, j'ai pris le fameux mur. Les 15 derniers kilomètres étaient interminables, mais je ne me suis pas arrêté." Il y a aussi eu, dès l'année suivante, "le marathon de Berlin en 2015 en 3h19, qui est, sans aucune hésitation ma plus grande fierté dans mon parcours ! J'avais fait faire une banderole avec les prénoms de ma femme et de mes enfants. Je l'ai brandie dans les 500 derniers mètres de la course, et le commentateur a crié leurs prénoms au micro ! C'était juste inoubliable !"

Apprendre à se connaître et à gérer sur la durée

Avec leur expérience de marathoniens, participer à plusieurs semi-marathons sur une année ne devait a priori pas poser de difficulté à nos deux runners. L'entrée en matière se passe d'ailleurs sans appréhension. Prenant connaissance du challenge "par hasard, sur internet", évoquent-ils, Thierry trouve "l'idée intéressante surtout pour 2016, car je n'avais pas prévu de courir de marathon." Pour lui, globalement, le challenge se déroule sans encombres : "j'ai pris beaucoup de plaisir à chaque course, mise à part celle de Bâle que je n'ai pas appréciée. Je me suis rapidement pris au jeu du classement général. C'est devenu un véritable défi". Par contre, "l'accumulation d'épreuves sur un laps de temps très court était difficile à gérer sur le plan de la récupération. Je suis arrivé à la course de Sélestat vraiment fatigué - et à la fin du challenge, j'étais vidé."

Pour Alexandre aussi, "au début, tout allait bien. Et au fur et à mesure des courses, la fatigue se faisait sentir. Sur le plan personnel, je pensais que cela me permettrait de pouvoir progresser et préparer le marathon de fin d'année avec sérénité, mais ça n'a pas été le cas. J'ai donc fait comme j'ai pu, mais à la fin on a vraiment hâte que cela se termine, surtout quand le dernier semi-marathon est un trail à Ottrott et que ça monte pendant une bonne partie de la course."

La leçon que tous deux tirent de ce long combat, c'est que, "pour prendre part au Challenge 21,1, il faut surtout savoir bien gérer les semaines de récupération entre les courses", souligne Thierry, "et ne pas vouloir faire un chrono record sur une épreuve mais plutôt se garder une réserve pour les courses suivantes. Il faut essayer d'être constant." Le mot d'ordre, c'est "récupération" insiste Alexandre.

Ce qui compte aussi, c'est que le Challenge 21,1 représente un tour de force qui permet de relativiser ses aptitudes et ses performances. Car rien n'est jamais acquis, comme a pu le constater Alexandre : "nous nous sommes livré un combat avec Thierry - et c'est ce qui m'a le plus marqué et le plus plu. Surtout au début : une fois c'était l'un qui était devant, une fois c'était l'autre. À l'avant-dernière épreuve à Sélestat, il était devant durant tout le parcours, et j'ai finalement réussi à le doubler dans les derniers kilomètres, en prenant soin de lui glisser un petit mot d'encouragement pour le motiver. Au final, je lui ai repris une minute. Après, au classement général, Thierry avait juste une minute d'avance sur moi. À ce moment-là, je me suis dit que ça pourrait peut-être le faire à Ottrott." C'était sans compter que "la dénivelée et moi, ça fait deux. J'ai vite compris dès les premiers kilomètres que je ne reverrai jamais Thierry. Il termine donc le Challenge 21,1 de 2016 avec 5 minutes d'avance sur moi et je le félicite."

Au terme de neuf épreuves et d'un investissement continu de mars à octobre, l'esprit sportif a finalement apporté son apaisement à nos deux runners : ils sont repartis victorieux, ayant compris qu'en acceptant sa place, on laisse le meilleur de soi gagner. Bravo à tous les deux !

Pour tenir bon dans le Challenge 21,1, le mot d'ordre, pour Alexandre (ici sur le semi-marathon du Mont Sainte-Odile à Ottrott - 67), c'est "récupération". Déjà en 2016, mais d'autant plus en 2017, puisque deux semi-marathons sont venus corser le défi : Mulhouse qui a eu lieu en avril, et Illkirch qui se tiendra en décembre (au total, seules 10 épreuves seront comptabilisées dans le classement final).


Thierry, Challenge 21,1 - Thierry Weibel

4e du Challenge 21,1 avec une participation à 9 épreuves en 14:22:15

  • Âge : 42 ans
  • Résidence : Blienschwiller
  • Profession : Responsable commercial chez NESTA
  • Sa plus grande fierté en course à pied : "sans hésitation le marathon de Berlin."
  • Son entraînement Challenge 21,1 : "quatre fois par semaine, en alternant sorties longues, footings, fractionnés courts et longs".

Alexandre, Challenge 21,1 - Alexandre Demanet

5e du Challenge 21,1 avec une participation à 9 épreuves en 14:27:03

  • Âge : 38 ans
  • Résidence : Wolfgantzen
  • Profession : Technicien domotique
  • Sa plus grande fierté en course à pied : "être devenu marathonien".
  • Son entraînement Challenge 21,1 : "Mon entraînement a toujours été le même : je ne suis pas un grand fan du fractionné et ça se remarque. Ce que je préfère, c'est l'endurance avec des pics kilométriques : jusqu'à 80km par semaine."
  • Son petit mot : "Je pense que nous avons beaucoup de chance en Alsace car nous avons l'embarras du choix en ce qui concerne les courses. Si j'avais néanmoins une requête, ce serait que davantage de courses soient organisées sur la période hivernale, de novembre à février."

L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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