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Avec l'Altriman, il devient triathlète au plus haut niveau

Henri fait partie de ces jeunes hommes à fort potentiel. Il a commencé la course à pied il y a 5 ans, le triathlon il y a 4 ans, et le voilà, à 30 ans, finisher de son premier ironman. Mais comment fait-il pour y arriver ?

Le plaisir d'être en pleine nature et une force morale inébranlable sont certainement à l'origine de ses succès.

Portrait d'un jeune homme qui ne manque pas d'envergure.

Une envie depuis longtemps

Depuis l'enfance, Henri pratique de nombreuses activités : handball, tennis, gym, volley-ball en UNSS pendant longtemps, puis en club. Pourtant, il constate que "dans certains sports dits collectifs l'esprit d'équipe n'est pas là." Et va chercher ailleurs, "autre chose". 

Il se tourne alors vers le cyclisme pendant 5 ans environ, jusqu'à ses 20 ans. Puis, après un break de quelques années, démarre la course à pied, enchaîne avec le triathlon. Et est étonné de trouver dans ce sport individuel "davantage d'esprit collectif que dans les sports d'équipes".

C'est un rêve qui se réalise pour lui, qui aspirait à s'essayer au triathlon depuis longtemps. "Or, il y a 20 ans, la discipline n'était pas aussi accessible qu'aujourd'hui".

Un gabarit idéal pour la course - et un mental d'acier

"Après ce break, j'ai finalement repris le sport grâce à un ami, qui m'avait proposé de faire un dix kilomètres avec lui. Avec très peu d'entraînement, je m'inscris finalement sur le semi-marathon que je termine en 1h53. Et six mois plus tard, je franchissais la ligne d'arrivée de mon premier marathon, en 4h20".

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Henri a trouvé sa voie : "les sports d'endurance, c'est ce qui me correspond le mieux. De par ma morphologie très certainement (plutôt grand - 1,80m - Henri est très léger - 65kg) . Il y a aussi une part de défi personnel : l'envie d'aller au bout de soi, qui m'a permis d'être bien dans mes baskets - à une période un peu chamboulée de ma vie, car pris par des contraintes professionnelles pesantes".

Pour tout donner, se dépasser, Henri ne fait aucune concession. "Chaque année, je me fixe un objectif. En triathlon, l'année dernière, je voulais réaliser mon premier triathlon LD (2km natation, 80km de vélo, 21,1km de course à pied) en moins de 6 heures. Je réussis celui de Belfort (juin 2012) en 5h56, (classé 571e sur 823). Quelques mois plus tard (octobre 2012), avec l'objectif de courir le marathon en moins de 3h30, je finis en 3h26 celui de Strasbourg."

Des résultats impressionnants, qui ne doivent rien au hasard.

Un planning serré

"J'ai appris qu'avec le sport, rien n'est jamais facile. La première difficulté, quand tu te prépares aux longues distances, c'est qu'il te faut 10h d'entraînement par semaine - et ça c'est juste pour réussir un objectif simple. Il faut caler ses entraînement le matin et le soir, avant ou après le boulot, et ça se complique avec les entraînements natation puisqu'il faut tenir compte des horaires d'ouverture de la piscine."

Mais la motivation est toujours présente, quelles que soient, notamment, les conditions météo. "Je ne me laisse pas rebuter par le temps qu'il fait, c'est même plus facile pour moi quand il pleut que sous une chaleur accablante. J'ai mal supporté un dix kilomètres l'an dernier (la Ronde du tilleuil à Burnhaupt le Haut) où il faisait très chaud, et j'ai réalisé un piètre 44 minutes (contre environ 40 minutes en temps normal)". Une performance qui reste, sommes toutes, plus qu'honorable... "Mais c'est difficile aussi moralement de se préparer à un chrono et de ne pas y arriver le jour J".

Pour bien faire : être bien entouré

Ceci dit, pour Henri, l'entraînement habituel oscille entre 10 et 15h de pratique, avec 2 séances piscine, 1 ou 2 séance(s) de course à pied et une séance de vélo enchaîné à la course à pied. Autodidacte au départ, Henri a rejoint le club de triathlon du FAST de Guebwiller (dont la devise est "go fast or go home"). Et pour préparer ses épreuves en triathlon, il a fait appel à un coach local, Yvon Becker, coach sportif personnel basé à Climbach (67 - cf. le site web : SportESanté).

"Quand tu n'as pas beaucoup d'expérience, il faut savoir demander de l'aide". Un avis précieux, qui permet d'éviter de perdre du temps et de se blesser. Grâce auquel Henri a appris à être à l'écoute de son corps, et si besoin à ralentir le rythme. Et qui lui a permis d'atteindre ses objectifs, même les plus ambitieux, comme celui de réaliser l'Altriman le 13 juillet dernier, en 17h48 (un ironman dans les Pyrénées, considéré comme l'un des plus difficiles au monde avec 3,8km de natation, 200km de vélo et 5 100m de dénivelée positive, - une pure épreuve de montagne - et pour finir un marathon, 42,195km avec 700m D+).

Mais pourquoi fait-il tout ça ?

"Le sport m'apporte du plaisir, une certaine occupation. En triathlon, j'apprends à me contrôler. La longue distance m'apprend à m'auto-gérer, et ça me déstresse. L'autre avantage, c'est que je bouge beaucoup, que je vois plein de paysages. Nager dans un lac à 5h30 du matin, c'est toujours mieux qu'être enfermé dans une salle. Et quand j'ai encore besoin de me défouler, je vais faire un squash."

Henri se sent aussi sur la même longueur d'ondes que ceux qu'il rencontre :"j'ai découvert des gens en or, et je retrouve dans ces sports la mentalité qui me correspond. C'est important pour se sentir bien dans ses baskets - et être bien dans ses baskets, c'est quand même mieux pour courir ! "

Pour notre athlète, c'est également une fierté de réussir ses objectifs. "En 2012, j'ai atteint trois buts : passer sous les 40 minutes sur 10km, courir un marathon en 3h26 et réussir mon premier triathlon LD en moins de 6h".

Quelles seront ses prochaines échéances ? Pour l'heure, Henri savoure encore sa progression, et ses résultats. Mais qui sait si on ne va pas le retrouver sur un double ironman ou sur d'autres distances extraordinaires, que nombre d'entre nous considèrent comme irréalisables ? Lorsqu'on parle de défi, il y a a toujours une oreille attentive qui traîne - laissons à cette idée le temps de faire son chemin...


L'auteur,
Elyse Moreigne

Editrice de Plaisir du sport en Alsace, passionnée de langages écrits, nageuse, coureuse et randonneuse, parfois triathlète, engagée pour valoriser la pratique sportive en Alsace en tant que source de bien-être, d'enthousiasme, de dépassement de soi !
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